Qu’est-ce que le test d’arbre ? | Recherche UX #28

Savez-vous ce qu’est le test d’arbre ? Lisez notre article, dans lequel nous vous présentons cette méthode. Un test d’arbre bien conduit vous permet d’améliorer l’architecture de votre site et de créer un produit final plus convivial et intuitif – et par conséquent, d’avoir un impact positif sur l’expérience utilisateur globale.

Qu’est-ce que le test d’arbre ? – table des matières :

1. Qu’est-ce que le test d’arbre ?
2. Test d’arbre vs Tri de cartes et Test du premier clic
3. Quand appliquer le test d’arbre ?
4. Inconvénients du test d’arbre
5. Comment réaliser un test d’arbre
6. Résumé

Qu’est-ce que le test d’arbre ?

Le test d’arbre signifie évaluer l’architecture d’un site web ou d’une application conçue – en particulier, son menu – c’est-à-dire une sorte de “ramification” des onglets et des sous-pages dans le produit (d’où le nom faisant référence à un arbre). Cette méthode est relativement simple à réaliser et vous pouvez l’utiliser tôt dans le processus de développement pour économiser beaucoup de temps et d’efforts par la suite. Le test d’arbre vous permet d’obtenir les retours nécessaires pour concevoir un site web ou une application fonctionnelle qui dispose d’un menu.

Test d’arbre vs Tri de cartes et Test du premier clic

Le test d’arbre est parfois également appelé “tri de cartes inversé” et ressemble dans une certaine mesure au Test du premier clic, il est donc difficile de le décrire sans d’abord discuter d’autres méthodes. Cependant, notez que ces solutions sont fortement liées et peuvent sembler assez similaires en surface, mais elles ont des fonctions très différentes dans la conception UX.

Le test du premier clic consiste à donner aux sujets une tâche – par exemple, rechercher les heures d’ouverture sur le site web d’un magasin – et à enregistrer si le premier endroit sur lequel un utilisateur clique est le bon chemin pour cette tâche. Un clic au mauvais endroit ou un temps trop long pour trouver l’information suggérera qu’il y a un problème avec la mise en page de notre site. Soit l’architecture du site est peu intuitive, soit le design du site est déroutant ou distrayant d’une certaine manière. Cela peut également signifier que le bon endroit pour cliquer a été accidentellement caché ou obscurci. Les tests du premier clic peuvent avoir lieu à la fois lorsque l’on souhaite examiner un nouveau design et pour enquêter sur d’éventuels problèmes dans un design existant.

D’autre part, le tri de cartes consiste à remettre au participant un groupe de cartes (papier ou électronique sur un écran d’ordinateur), chacune contenant un slogan/catégorie/mot spécifique. Nous demandons ensuite aux sujets de trier les cartes et de les regrouper de la manière la plus logique et significative. Bien que cette méthode ait plusieurs applications possibles, elle est souvent utilisée comme première étape dans la conception de la structure d’un site web ou d’une application.

Ayant une compréhension de base du tri de cartes et du test du premier clic, nous pouvons passer à une discussion plus large sur le test d’arbre. Le test d’arbre consiste à montrer aux participants l’architecture du site et à leur demander où ils cliqueraient pour atteindre un objectif donné (une tâche imposée). Cependant, contrairement au test du premier clic, il ne s’arrête pas à cette étape. Le testeur doit suivre tout le chemin, de la première page au dernier clic. Il est important de se rappeler que réaliser le premier clic correctement ne garantit pas le succès – l’utilisateur peut encore se perdre avant de terminer la tâche. Une structure de page mal agencée entraîne la perte d’utilisateurs.

Une autre différence significative entre le test d’arbre et le test du premier clic est que le premier ne couvre que la structure d’une page, pas son contenu ou sa mise en page. Lors du test du premier clic, des clics invalides peuvent résulter, par exemple, de boutons trop grands ou trop petits, de leur placement incorrect ou de leur couleur inappropriée – même si l’architecture de base de la page est correcte. Dans le test d’arbre, aucune de ces variables n’est pertinente, car les participants ne voient pas l’ensemble de la mise en page de la page mais seulement un diagramme montrant quels titres contiendront quels sous-titres.

Le test d’arbre est souvent appelé tri de cartes inversé car ces deux méthodes se concentrent très étroitement sur l’architecture du site et sa “ramification” d’options – ou de menus. Dans le tri de cartes, vous demandez aux utilisateurs de créer des “arbres” pour vous, que vous testez ensuite (test d’arbre).

Quand appliquer le test d’arbre ?

Vous pouvez le réaliser très tôt dans le processus de conception puisque le site – ou même un croquis de celui-ci – n’a pas encore besoin d’exister. Tout ce dont vous avez besoin pour le test est un “arbre” préparé à une étape antérieure, comme lors du tri de cartes avec les utilisateurs. Si l’arbre ne réussit pas le test, le problème est relativement simple et, surtout, peu coûteux à corriger, car vous n’avez pas à revenir très loin dans le processus.

Gardez à l’esprit que dans l’industrie UX, il n’existe pas de processus ou de directives idéales uniques pour les méthodes que vous devez utiliser à chaque fois sur un projet. Tout dépend de votre situation, de vos ressources humaines et temporelles, de votre budget ainsi que de l’ampleur du projet lui-même. Nous devrions choisir les méthodes en fonction du problème, de ce que nous enquêtons et de ce que nous voulons atteindre et améliorer dans le produit.

Cependant, si vous travaillez sur un site plus élaboré – qui comportera un menu et au moins plusieurs sous-pages, il vaut la peine de travailler spécifiquement sur l’architecture. Trier les onglets par les utilisateurs, combiné avec un test d’arbre ultérieur, vous permettra de préparer une architecture de site intuitive, conviviale et claire, résultant en une interface claire qui est simplement facile à naviguer.

Inconvénients de la méthode de test d’arbre

Le test d’arbre se concentre uniquement sur l’architecture du site – ce qui peut être d’une aide inestimable pour un designer UX car si le test révèle un problème, nous savons exactement où il se situe. Cependant, de nombreuses autres choses peuvent mal tourner dans la conception, donc ne vous fiez pas uniquement au test d’arbre. Pour garantir l’utilisabilité de l’ensemble du produit, vous avez également besoin de sources d’information sur d’autres aspects de la conception et de sa fonctionnalité. Un autre inconvénient potentiel du test d’arbre pourrait être que, en raison du processus automatisé et à distance, il est difficile d’obtenir des données qualitatives qui pourraient identifier les causes des problèmes.

Comment réaliser un test d’arbre ?

1. Concevez le test

Tester un arbre logiquement est assez simple, car cela ne nécessite pas de déplacement, de rassemblement de matériaux ou de coordination de plusieurs personnes. Tout ce que vous devez faire en préparation est de concevoir votre test.

2. Sélectionnez les outils

Bien qu’il soit possible de réaliser un test d’arbre avec une carte du site dessinée à la main et un bloc-notes, la plupart des tests se font en ligne à l’aide d’outils spécialisés. Ils vous permettent d’entrer des catégories et des sous-catégories (généralement tous les éléments de ramification du menu), à partir desquels un arbre cliquable est créé, adapté pour le test.

Les participants reçoivent un lien vers le test et effectuent les tâches assignées. Ils peuvent le faire dans un cadre non modéré, dans le confort de leur propre maison en utilisant un ordinateur privé, ou dans un cadre modéré où l’ensemble du test peut être observé. L’outil suit où les participants cliquent, combien de temps cela leur prend, l’ordre dans lequel ils cliquent sur chaque objet/élément ainsi que combien d’entre eux cliquent aux bons endroits.

3. Créez l’arbre

Bien sûr, avant de tester l’arbre, vous devrez le concevoir et décider quelle partie de celui-ci vous souhaitez essayer – si votre site est très complexe et vaste, vous n’avez pas besoin d’essayer tous les chemins en même temps. Vous pouvez réaliser un test A/B et évaluer deux arbres différents en même temps – pour évaluer lequel fonctionne le mieux. Cependant, n’oubliez pas de ne pas montrer les deux versions au même testeur.

4. Rédigez les missions

Lors de la préparation des tâches pour votre groupe échantillon, essayez de ne pas les rendre trop faciles, “trouver les heures d’ouverture du magasin”. N’oubliez pas d’éviter la même formulation que la clé de réponse. Deuxièmement, le testeur doit être dans le même état d’esprit et la même situation qu’un utilisateur réel – l’esprit fonctionne différemment selon que la personne résout un test ou essaie de résoudre un problème de la vie réelle. Donnez au testeur un scénario réaliste au lieu d’une simple question de test.

De plus, ne créez pas de scénarios trop compliqués : laissez de côté les détails non pertinents qui pourraient vous embrouiller. Rappelez-vous que de nombreux participants parcourront simplement les questions au lieu de les lire attentivement avec compréhension, et pourraient ainsi confondre le détail supplémentaire avec le point central de la tâche. Une ou deux phrases suffisent.

Le même test peut – et doit en effet – inclure plusieurs tâches pour obtenir une image plus grande et plus détaillée de savoir si l’arbre fonctionne comme prévu. Cependant, vous devriez vous limiter à pas plus de 10 commandes, afin que l’ensemble du test ne prenne pas trop de temps et n’épuise pas trop le testeur. Si vous prévoyez de tester plus de 10 tâches, prévoyez plus d’un test. Vous ne pourrez jamais tester tout, chaque chemin possible sur la page, alors concentrez-vous sur les éléments qui sont les plus cruciaux pour l’utilisabilité du produit, et ceux que vous soupçonnez de poser un problème particulier.

Résumé

Le test d’arbre a l’avantage sur la plupart des autres tests grâce aux outils modernes disponibles sur le marché car ils sont faciles à préparer et à réaliser. Nous croyons avoir réussi à présenter le test d’arbre comme une méthode d’évaluation de conception utile, peu coûteuse et simple. Cependant, gardez à l’esprit qu’il ne fonctionnera pas dans toutes les situations et – comme un principe de la plupart des méthodes de recherche UX – doit être complété par d’autres tests pour des résultats plus fiables et une compréhension plus large des problèmes auxquels les utilisateurs sont confrontés.

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